Description
UN GRAND ESPRIT ET UN GRAND CŒUR
Le chanoine Kuppens est mort à Athènes, au pied de la colline où la sagesse humaine, s’élevant à la rencontre de la sagesse divine, a construit le monument de la beauté parfaite. Sans doute y perçut-il l’écho du discours de saint Paul annonçant aux philosophes et aux aréopagites le Dieu qui, avant de se révéler par l’Incarnation, a voulu « que les hommes le cherchent et le trouvent comme à tâtons, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous, car c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être ».
Il avait mené là un groupe d’élèves pour qui ce voyage fut une exploration merveilleuse, doublement éclairée par l’intelligence et par la bonté de leur éminent compagnon, à la fois conducteur, éducateur et maître. Le pèlerinage s’acheva dans un deuil irréparable, mais qui pourtant en rehausse infiniment le prix. Comment oublier cette suprême étape du chrétien qui, pour rendre son âme au seul vrai Dieu, retourne prendre à témoin l’Acropole des fables ? Toutes les circonstances de cette mort qui nous désole illustrent les thèmes dominants d’une destinée qui resta secrète, parce que le chanoine Kuppens l’enveloppait d’humilité, et la consomma dans le sacrifice et dans le silence.