Histoire Intérieur de l’URSS depuis 1945

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Description

HISTOIRE INTÉRIEURE DE L’U.R.S.S.
DEPUIS 1945
La prise du pouvoir par Staline, l’ère stalinienne elle-même, jusqu’en 1945, ont été l’objet de nombreuses études. Divers aperçus de la vie quotidienne du citoyen soviétique, ont été donnés dans les reportages de ces dernières années. Mais ce qui n’a encore jamais été présenté au grand public, c’est le déroulement complet des événements intérieurs soviétiques depuis 1945.
L’ambition de cet ouvrage historique a donc été de permettre au lecteur de comprendre le fonctionnement du système soviétique et l’état d’esprit de ses bénéficiaires, depuis la dernière période de l’ère stalinienne. Une fois posés les pions essentiels sur l’échiquier du Kremlin, le lecteur en suit la marche dans le dédale compliqué des intrigues successorales. Tout de suite apparaissent des visages ignorés en Occident — exception faite pour de rares spécialistes —, et qui pourtant ont été les rouages indispensables de la marche au pouvoir de Nikita Khrouchtchev. Ils sont aussi la condition même de sa survie politique dans les mois à venir.
Quels étaient les hommes de la « Jeune Garde » du Parti qui déjà s’agitaient derrière la mystérieuse affaire « des médecins criminels », en 1952. Pour quelle raison Malenkov ne pouvait-il être que le fruit d’un « compromis provisoire », comme Boulganine l’a été à son tour ? Pourquoi Khrouchtchev se heurte t-il à Mao Tsé-Toung ? Pourquoi l’Armée soviétique, par le maréchal Joukov hier, avec de jeunes généraux aujourd’hui, prend-elle une part accrue dans l’évolution de la politique soviétique ? On trouvera les réponses à ces questions dans cet ouvrage. Il ne s’agit pas de spéculations hasardées, ni de quelques prétendues indiscrétions, incontrôlables et le plus souvent démenties par les faits, mais du fruit de dix années de patientes recherches, non seulement dans la bibliographie citée en référence, mais aussi parfois auprès des plus hautes sources.
Âgé de trente-huit ans, Pierre FAILLANT DE VILLEMAREST a été longtemps un observateur des affaires allemandes, dans l’après-guerre, et après la prise du pouvoir par les communistes, un spécialiste de la situation des pays aujourd’hui satellisés. Sa signature a figuré, de 1951 à aujourd’hui, dans les plus grands quotidiens parisiens, et dans les grandes publications d’une dizaine de pays étrangers, au fur et à mesure des événements soviétiques. Contrairement aux pronostics officiels, il assurait peu avant la mort de Staline, qu’en aucun cas Molotov ne serait son successeur. Contrairement à eux encore, il soutenait durant la présidence de Malenkov qu’il n’était pas le numéro Un réel du pouvoir soviétique. Depuis trois ans déjà, il avance que Nikita Khrouchtchev devra passer la main à cette
Jeune Garde » qui l’entoure progressivement de ses ambitions, et déjà menace ses positions.
L’ouvrage sera suivi dans peu de temps d’un second volume consacré aux graves événements qui se déroulent depuis quelques mois en Russie
soviétique.

 

Extrait Première partie :

La fin de l’Ere Stalinienne
1946 – 1952

STRUCTURES ET CONDITIONS DU POUVOIR EN U.R.S.S.
DURANT LA PERIODE STALINIENNE
Un vieillard de soixante-treize ans ne disparaît pas, après plus de vingt-cinq ans de dictature absolue, sans laisser derrière lui un vide
difficile à combler, surtout lorsqu’il s’appelle Staline et lègue à ses héritiers un empire porté au-delà des frontières qui lui seraient naturelles tandis qu’est venu le moment où les exigences intérieures de cet Empire sont en désaccord, ou, si l’on préfère, en opposition avec les bats proclamés à l’extérieur. C’est le moment du choix, entre la Révolution mondiale dont on se veut à la fois le chef de file et le cerveau, et les besoins des peuples déjà dominés, tandis que le trouble et l’agitation suscités à l’étranger par les slogans révolutionnaires risquent, faute de succès constants, de prédominance indiscutée, d’amélioration réelle du sort des siens, de se retourner contre l’Empire et d’en provoquer l’éclatement.
Un dictateur trouve en outre rarement de successeur lui paraissant digne de lui-même, et désigne-t-il un dauphin, que l’entourage pas plus que les générations politiques nouvelles ne l’acceptent volontiers.
Peu avant sa mort, en 1924, Lénine s’inquiétait dans ses dernières notes du caractère difficile, de la jalousie excessive, de l’ambition sans scrupule de Staline. Il avertissait aussi des conséquences dangereuses qui résulteraient du dualisme Staline-Trotzky. Outre que Staline falsifia les dernières volontés de Lénine, deux ans avaient passé durant lesquels il avait profité de l’absence de son aîné au Secrétariat du Parti et de sa désignation comme secrétaire général à la place de V. Molotov, pour amorcer sa marche vers le pouvoir suprême. Et déjà Molotov et Lazare Kaganovitch s’y prêtaient volontiers, le second par calcul sans doute, mais sans jamais chercher à en modifier les conséquences, fussent-elles sanglantes à l’égard des juifs, ses coreligionnaires.
Détenteur du Pouvoir absolu à partir des années 30, Staline le devint parce qu’il avait la main sur les trois organes suprêmes du Parti communiste de l’URSS…

Informations complémentaires

Auteur(s)

Pierre Faillant de Villemarest

Editeur

Les Sept Couleurs

Date

1962

Pages

315

Dimensions

135×210

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